Le problème de la crise de la quarantaine est peut être avant tout son appellation. Le mot « crise » est anxiogène. On parle aussi de « symptômes » de la crise de la quarantaine. On est dans un champ lexical médical. Cette étape est pourtant tout à fait normale et si symptôme il doit y avoir, c’est ce besoin de faire un bilan. Cela peut être accompagné d’un sentiment de honte, d’autant plus lorsque l’on vit en couple et que l’on a des enfants. Pourquoi ressens-je le besoin de faire un bilan si je vis une vie épanouie ? Comment puis-je conserver une image positive de moi-même ? Cet âge marque une prise de conscience puisqu’il y a cette idée d’être au milieu de sa vie et qu’il n’est pas trop tard pour apporter des changements à son quotidien. Cette réflexion peut donc tout à fait s’inscrire dans un cadre familial sans le chambouler, mais il est vrai qu’elle peut aussi inciter à apporter des changements radicaux. Si cette période de doutes peut amener désarroi voire même mal être, elle n’en reste pas moins un motif d’espoir, une volonté d’améliorer son quotidien.
La prise de décision passé 40 ans
Un bilan entraine une prise de décision. Gérer une crise de la quarantaine, c’est accepter de prendre une direction qui peut changer votre vie. Cela peut faire peur, surtout si le changement est drastique mais gérer une crise de la quarantaine, c’est aussi accepter de vouloir être heureux et plus épanoui. Lorsque cette décision implique de mettre fin à son couple (et peut-être, par conséquent, s’éloigner de ses enfants), la peur, l’angoisse se mêlent au processus de réflexion. En jeu, évidemment, la peur de blesser l’autre et cette sempiternelle question, le bonheur est-il égoïste ? Mais doit-on souffrir pour que les autres soient heureux ? Un bonheur de façade ne fait que repousser le problème et ne permet pas de construire des relations saines. Si vous souhaitez le bonheur des autres, souhaitez avant tout le vôtre, il faut s’aimer soi-même pour aimer l’autre. Baser une relation sur le non-dit, c’est se mentir à soi mais surtout à autrui, et donc potentiellement à votre partenaire. Faire des changements dans sa vie ne veut pas non plus dire détruire tout ce que l’on a construit, mais bien l’adapter pour bâtir un futur agréable. C’est bien là toute la nuance.
La crise des 40 ans c’est assumer son ipséité